1.Principes du CEF
Ils peuvent être énumérés comme suit : (i) le principe de contractualisation ; (ii) le principe de subsidiarité ; (iii) le principe de complémentarité ; (iv) le principe d’une adhésion libre et volontaire ; (v) le principe de la confiance réciproque et (vi) le principe de cofinancement.
2. Démarche de mise en œuvre du CEF
La démarche du CEF/PADYP vise à satisfaire les demandes paysannes qui seront identifiées, analysées et catégorisées.
2.1. Etapes de la démarche
Elles se présentent comme suit :
- Étape d’information et de sensibilisation : elle se base sur les plus importants domaines d’applications du CEF que sont (i) la gestion des flux et des stocks ; (ii) la gestion de la trésorerie ; (iii) la gestion des ressources humaines ; (iv) le choix des productions et la comparaison des performances technico-économiques ; (v) la promotion de l’innovation ; (vi) l’accès aux intrants et la commercialisation de la production ; (vii) le financement de l’exploitation ; (viii) la gestion de la fertilité des terres.
- Étape de la pré-constitution des groupes : les mises en forme des attentes des futurs Adhérents seront exploitées pour la formation des premiers groupes (GFC constitués de 25 à 30 Adhérents volontaires qui décident d’adhérer librement au CEF). La dénomination «Groupes Focaux de Conseils» vient de ce que les membres d’un même groupe partagent des objectifs communs ou très voisins et, de ce fait, offrent une homogénéité dans les demandes en conseils. Les conseils, focalisés sur les objectifs et attentes du groupe revêtiront la forme et le contenu dictés par les attentes des Adhérents.
- Étape de la définition des programmes de formation : Des attentes et des groupes correspondants y afférents, se déduiront les principaux axes de formation ainsi que les outils. Elle se fonde sur (i) la souplesse de l’appui qui est proposé et dont la conception est dictée par les demandes des Adhérents ; (ii) l’abandon du caractère scolaire des conseils qui ne comporte plus de niveaux consécutifs et rigides dans le déroulement des formations et qui apparaissent davantage comme un processus ; (iii) la prise en compte et la valorisation des savoirs paysans qui permettent de les faire évoluer vers des pratiques mieux raisonnées ; (iv) une certaine garantie de l’appropriation et de la pérennisation des acquis prévisibles du CEF grâce à une démarche participative dès le départ. Les programmes de formations seront adaptés aux attentes diversifiées et priorisées des Adhérents (GFC/se ; GFC/al ; GFC/og et GFC/rc).
2.2. Axes d’intervention
La démarche d’intervention du CEF repose sur trois principaux axes stratégiques à savoir
- Axe Conceptuel : il prend en compte (i) l’élaboration des guides méthodologiques d’intervention ; (ii) la constitution d’une base de données sur les références techniques et les référentiels technico-économiques ; (iii) la mise au point des outils de gestion ; (iv) la traduction des outils dans les langues nationales dominantes ;
- Axe Renforcement des capacités des Adhérents : il concerne (i) le diagnostic des exploitations agricoles familiales ; (ii) l’appui Conseil aux Adhérents ; (iii) les autres appuis
- Axe pérennisation : il peut être considéré sous 3 angles (i) la pérennisation institutionnelle ; (ii) la pérennisation par les acteurs ; (iii) la pérennisation financière.
3. Stratégie de mise en œuvre du CEF
La stratégie à utiliser pour la mise en œuvre de la démarche CEF consiste à :
- Couplage alphabétisation fonctionnelle-CEF : il se base sur (i) une méthodologie qui valorise les savoirs des Adhérents (Elle est fondée sur un texte pertinent vis-à-vis des objectifs de la formation conçue avec la participation des Adhérents qui tient compte de leurs pré requis) ; (ii) une valorisation des Maîtres alphabétiseurs (MA) locaux (Conseillers et AR seront formés en alphabétisation (langues nationales) et mettront en œuvre la pédagogie).
- Renforcement des capacités des Prestataires : il porte sur (i) la connaissance du milieu d’intervention ; (ii) les techniques d’animation ; (iii) le diagnostic et le fonctionnement des exploitations; (iv) l’appropriation des outils de gestion et l’alphabétisation fonctionnelle ; (v) la collecte des données et (vi) l’utilisation des bases de données.
- Mobilisation d’un pool de compétences techniques : Dès que le Conseiller constate, après diagnostic, qu’il ne dispose pas de compétence par rapport à une thématique donnée, il pourra faire recours à des expertises externes.
- Prise en compte de l’aspect genre : Pour la promotion socioéconomique des femmes et la valorisation de leur potentiel économique, il est important de reconnaitre leur rôle comme fondamental et de le soutenir.
4. Dispositif opérationnel
4.1. Acteurs et leurs rôles
Les principaux acteurs dans la mise en œuvre de la démarche CEF du PADYP seront : (i) les prestataires de services et leur réseau de Conseillers et d’Animateurs Relais ; (ii) les Organisations de Producteurs du réseau FUPRO et les autres OP; (iii) l’équipe de la CELCOR directement impliquée dans la Composante ; (iv) les autres structures impliquées (DICAF, l’INRAB et autres acteurs techniques).
4.2. Mise en place des Conseillers et des Animateurs Relais
Le Programme interviendra dans une quarantaine de communes réparties dans 11 départements et impliquera à terme 75 Conseillers CEF et 525 Animateurs Relais qui accompagneront 18 000 Adhérents.
Guide de mise en œuvre de la démarche CEF |